Les copropriétaires franciliens font face à une forte hausse des charges de copropriété : entre 2023 et 2024, elles ont augmenté de 9% et même 11% dans certains départements, apprend-on d’une étude du syndic coopératif Matera, que Le Parisien révèle en exclusivité.
Charges de copropriété : les honoraires des syndics en hausse de 50% sur dix ans

Charges de copropriété : tous les postes de dépenses enregistrent une hausse
Une forte hausse des charges de copropriété s'observe ces dernières années en Ile-de-France. Selon une étude du syndic coopératif Matera (1.960 copropriétés représentant 25.584 logements analysées), que Le Parisien révèle en exclusivité, toutes les catégories de dépenses liées à la copropriété ont connu une hausse entre 2023 et 2024. « Tous les postes de dépenses sont tirés vers le haut : gardiennage, ménage etc. L’inflation en 2023-2024 a aussi touché les prix des contrats d’énergie et d’assurance, qui représentent une part importante des charges », détaille Charlotte Tayart de Borms, analyste chez Matera, interrogée par Le Parisien.
Les écarts entre les départements sont néanmoins importants. La hausse a été très modeste en Seine-Saint-Denis (+1,1%), assez modérée dans les Hauts-de-Seine (+3,3%), le Val-de-Marne (+3,4%), l'Essonne (+3,4%), à Paris (+4,9%) et en Seine-et-Marne (+5,8%), mais très importante dans les Yvelines (+9%) et le Val-d'Oise (+11,1%). Ces écarts s’expliquent par des différences de typologie d’immeubles ainsi que leur ancienneté, mais aussi par le coût des contrats de maintenance et de la main-d'oeuvre.
Une augmentation généralisée des charges de copropriété
Les honoraires des syndics professionnels représentent une part importante des charges de copropriété, oscillant entre 9% et 12% du total. Selon les données de Matera, ces honoraires ont augmenté de plus de 50% au cours des dix dernières années. Cette inflation est attribuée à plusieurs facteurs, dont l'augmentation des obligations légales imposées par la loi ALUR et des pratiques tarifaires parfois opaques de certains syndics professionnels. L'Association des Responsables de Copropriété (ARC) dénonce régulièrement ces hausses, les qualifiant d'abusives.
Face à cette situation, des alternatives émergent pour aider les copropriétaires à mieux gérer leurs charges. Le modèle du syndic coopératif, proposé par Matera, permet aux copropriétaires de reprendre le contrôle de la gestion de leur immeuble, avec à la clé des économies substantielles. De plus, la mise en concurrence des prestataires, la renégociation des contrats d'énergie et d'assurance, ainsi que l'optimisation du budget prévisionnel sont autant de leviers pour contenir la hausse des charges.