Et si demain, un simple effort mental suffisait pour ouvrir une application, sélectionner une icône, ou même faire défiler un écran ? Et ce n’est plus de la science-fiction !
Contrôler son iPhone par la pensée, c’est pour demain

Mark Jackson ne bouge plus. La maladie de Charcot lui a volé ses gestes. Et pourtant, depuis son fauteuil de Pittsburgh, il a survolé les Alpes. Non par rêve, mais grâce à un implant cérébral, un Vision Pro et un iPhone, reliés à sa pensée.
Apple entre dans la tête : les promesses du Stentrode
Le mot paraît étrange, presque froid : Stentrode. Il désigne pourtant une bascule technologique majeure. Fruit d’un partenariat entre Apple et la start-up américaine Synchron, cet implant d’un nouveau genre s’insère dans une veine au-dessus du cortex moteur du cerveau. Ni trépanation, ni chirurgie lourde : une procédure endovasculaire, via la jugulaire, suffit.
Équipé de seize électrodes, le Stentrode capte les impulsions neuronales et les traduit en commandes numériques. Avec l’aide d’iOS 19, iPadOS 19 et visionOS 3, ces signaux permettent déjà d’activer des éléments à l’écran grâce à une version adaptée de la fonction "Contrôle de sélection" d’Apple.
Comme l’explique le Wall Street Journal dans son édition de mai 2025, dix patients ont été implantés depuis 2019. Parmi eux, Mark Jackson, qui expérimente le dispositif sur iPhone, iPad et Vision Pro. S’il déplore une navigation lente, il reconnaît un potentiel énorme : « La technologie est encore au début de son développement », affirme-t-il au Wall Street Journal.
Cette initiative ne vise pas la performance ni le spectacle. Apple ne cherche pas à concurrencer Neuralink sur la vitesse ou la précision. Contrairement à l’implant N1 d’Elon Musk, qui pénètre le cerveau avec 1 000 électrodes, le Stentrode reste en surface. Moins d’électrodes, moins de risques. Et surtout : une autre vision.
Apple cible d’abord les personnes atteintes de pathologies lourdes. Celles pour qui le moindre clic est une épreuve.
iOS 19, pensée et voix : l’accessibilité à deux vitesses
Avec iOS 19, les avancées ne se limitent pas au contrôle par la pensée. La firme de Cupertino améliore aussi sa fonction "Voix personnelle", lancée avec iOS 17. Là où il fallait prononcer 150 phrases, dix suffisent désormais. Le traitement prend moins d’une minute. Le résultat est plus fluide, plus naturel, plus humain.
Ces évolutions s’adressent en priorité aux personnes menacées de perdre leur voix, comme celles touchées par la SLA. C’est une course contre la montre que mène Apple : permettre à chacun de garder un lien, vocal ou mental, avec le monde, quand le corps lâche.
Pour l’heure, ces technologies restent expérimentales. Impossible de déplacer un curseur librement, de scroller ou de taper un texte par la seule pensée. Mais le socle est là. Et avec lui, une vision. Moins intrusive que celle de la concurrence, mais plus inclusive. Apple ne cherche pas à lire dans vos pensées, mais à les faire entendre.