Avec le retour des beaux jours, certains produits censés nous protéger se révèlent être un danger pour notre peau. Mais quelle est la menace que cache cette couche de crème qu’on croyait protectrice ?
Crème solaire : attention à cette bactérie présente dans vos tubes
Le 2 mai 2025, l’alerte est tombée sans prévenir : plusieurs références de crème solaire vendues dans toute la France sont concernées par un rappel produit d’ampleur nationale. En cause ? La détection d’une bactérie redoutée pour ses effets sur l’épiderme humain, la Pseudomonas aeruginosa. Une découverte préoccupante relayée par le site gouvernemental Rappel Conso, qui contraint les distributeurs à réagir en urgence.
Crème solaire : quand la protection devient un risque d’infection
L’affaire concerne la bactérie Pseudomonas aeruginosa, connue pour ses effets délétères sur les peaux sensibles ou abîmées. Elle est potentiellement responsable d’irritations ou d’infections cutanées, et sa présence a été identifiée dans plusieurs lots de produits cosmétiques. Selon Ouest-France, cette situation a conduit les Laboratoires Dermosun à déclencher une procédure de retrait immédiat de plusieurs crèmes solaires de leur gamme ParaSol, commercialisées sous diverses formes. Le site Rappel Conso indique que les consommateurs doivent impérativement cesser d’utiliser ces produits et les rapporter en magasin. Les personnes concernées peuvent demander un remboursement, voire un échange, une mesure jugée essentielle pour limiter les risques.
Les produits de crème solaire concernés par le rappel
Le rappel vise spécifiquement des crèmes de la marque ParaSol. Sont notamment touchés les sprays Sensitive SPF 30 et 50, les formules Protection et Bronzage SPF 30 et 50, le lait solaire enfants SPF 50, le spray enfants 50+, la crème visage Sensitive SPF 50+, ainsi que les versions miniatures de ces produits. Tous ces articles ont été commercialisés entre le 10 mars et le 30 avril 2025. Les numéros de lots visés commencent par 0125, 0225, 0325 ou 0425. Cette information doit permettre aux consommateurs d’identifier précisément les produits concernés, les codes étant généralement imprimés sous le flacon.
Une commercialisation massive dans les supermarchés de France
Les produits rappelés ont été largement distribués. Ces crèmes solaires ont été vendues dans les principales enseignes de grande distribution. Sont notamment citées les chaînes Carrefour, Leclerc, Intermarché, Auchan et Super U. La diffusion étendue de ces références, durant une période charnière du printemps, rend leur traçabilité complexe, d’autant que la période de commercialisation précédait les congés du mois de mai. La combinaison d’un produit saisonnier et d’une large distribution amplifie l’ampleur du risque, selon les spécialistes.
Que faire si vous avez acheté une crème solaire rappelée ?
Pour les personnes ayant acheté un produit appartenant à l’un des lots identifiés, la procédure est claire. Il ne faut plus utiliser le produit, mais le rapporter dans le point de vente d’achat. Les enseignes s’engagent à procéder au remboursement ou à l’échange, à condition que la démarche soit réalisée avant le 30 juin 2025. Le service consommateur des Laboratoires Dermosun est également mobilisé pour répondre aux questions, et peut être joint au 05 63 35 87 68. En outre, en cas de découverte du produit encore en rayon, le signalement est possible via la plateforme publique Signal Conso.
Des questions sur la qualité des contrôles dans l'industrie cosmétique
Cette affaire relance le débat sur les normes de contrôle dans l’industrie cosmétique. Une contamination microbiologique de ce type interroge sur la rigueur des protocoles appliqués durant les phases de fabrication, de conditionnement et de mise en rayon. Plusieurs voix appellent à renforcer les analyses préventives, notamment les tests bactériologiques, afin d’éviter que des produits à usage quotidien ne deviennent des vecteurs d’infections cutanées.